Dimanche 16 juin au matin

MEREVILLE-FRANCEVILLE :

Marais du Gros Banc

3,92 km - 1h49 / arrêt 0h51 - 3,9 km/h - dénivelé 8m - 13°/19°



Le marais du Gros Banc

L'estuaire de l'Orne :  le Gros Banc est un ancien polder, situé sur la commune de Merville-Franceville, en arrière d’un cordon sableux. Une forte population d’oiseaux migrateurs y fait halte chaque année. Cette réserve ornithologique possède un système de vannes permettant de maintenir une certaine quantité d’eau de mer à l’intérieur de la zone.

 

Clichés de Yvon

Clichés présidentiels

foto jpy


La redoute de Merville

La défense de l’embouchure de l’Orne préoccupait les ingénieurs des fortifications depuis fort longtemps. L’endroit est en effet d’une grande importance stratégique. La forme de l’embouchure permet un mouillage sûr à de grands vaisseaux au “lieux dit la fosse de Colleville” et offre ainsi un endroit privilégié pour un débarquement éventuel. De plus, c’est par là que, lors des marées montantes, les bateaux de commerces voguent jusqu’à Caen assurant ainsi la prospérité de la ville. C’est pourquoi selon un rapport de 1678, « il est nécessaire de renforcer les défenses des côtes de la Manche”.

 

Les premiers projets

Le lieu géographique suscite aussi l’attention de Vauban qui en 1678 critique l’idée de construire un bassin portuaire, la jugeant trop dispendieuse. En 1699 après une visite sur place il propose par contre la construction d’une redoute dont il donne une description très détaillée. Le projet de Vauban ne sera cependant pas réalisé, les fortifications de l’embouchure seront limitées à la construction d’une petite batterie armée et d’un corps de garde dans les dunes en avant de Merville. À partir de 1762, les évènements vont prendre une autre tournure car au mois de juillet de cette même année, a lieu un débarquement anglais, qui détruit une partie des canons des batteries de Merville et de Ouistreham. Cet évènement attire l’attention des autorités militaires sur l’insuffisance du système de défense.

 En 1778 afin de rendre la défense consistante et efficace, est élaboré un premier projet de construction de trois redoutes maçonnées qui verrouilleront l’embouchure de l’Orne. Elles seront placées à Ouistreham, à Colleville et sur la pointe de Merville, cette dernière étant la plus essentielle. Elles sont édifiées en 1779-1780, chacune selon le plan d’une forteresse en forme de fer à cheval d’un périmètre de 147,78 m protégé par des murs de 5.50 m de hauteur, construite sur l’estran pour celle de Merville. À marée haute, elle se trouve baignée par la mer grâce aux fossés qui l’isolent telle une île.

 

Une redoute vieillissante

Paradoxalement la redoute souffre moins des hostilités que de la mer et du manque d’entretien. Pendant la période révolutionnaire la redoute est constamment occupée et défendue

 

Après 1815, nos relations avec l’Angleterre s’améliorent, la redoute est mise en sommeil et petit à petit, laissée à l’abandon. En 1840 une commission d’inspection militaire fait l’inventaire de nos défenses côtières et le rapport concernant la redoute fait état de “ l’aspect lamentable des lieux : voûtes effondrées, murs écroulés…”, seuls les canons s’y trouvent encore. Il est ordonné de la remettre en état rapidement et à moindre frais.

Les traces de cette première restauration se voient dans le remaillage en briques à l’intérieur, et surtout sur les murs extérieurs, matériaux provenant de la briqueterie de Beuzeval. On adjoint une bretèche, surplombant la porte d’entrée, qui abrite le mécanisme d’un pont levis.

La redoute sert ensuite au service des douanes qui constitue le dernier occupant français. 

 

Occupation, logement et abandon

Abandonnée au péril de la nature et des vandales, elle est surtout occupée en 1940 par les Allemands, car la redoute reste toujours un magnifique poste d’observation, idéal pour communiquer avec la batterie de Merville située dans les terres. La redoute se trouve incluse comme élément du mur de l’atlantique et reçoit sa part de fortification en béton : blockhaus, murs de protection.

Elle est abandonnée sans combat, le 18 aout 1944, mais les vestiges de cette occupation restent, comme le blockhaus, les sanitaires allemands “ situés dans l’accès principal de la cour de la fortification du XVIIe siècle.

 

 


Qu'est-ce qu'un "Tobrouck" ?

Lors de la Seconde Guerre mondiale, durant le siège de Tobrouk en 1941, les forces de l'Axe (et en premier les Italiens) prennent l'habitude d'enterrer soldats et matériels dans des « trous de renard » bétonnés pour ne laisser dépasser de la surface du sol que les armes. Le concept est repris par les Allemands sous le nom de Ringstand (« emplacement circulaire ») pour la construction de fortifications de campagne, puis sous le nom de tobrukstand et tobruk, très certainement dans un but de propagande pour faire référence à la capture de Tobrouk en 1942


Dimanche 16 juin après-midi

HONFLEUR :

du plateau de Grâce à la Vieille-ville

4,01 km - 3h10 / arrêt 1h51 - 3,05 km/h - dénivelé 101m - 18°/23°


La ville de Honfleur est située sur la rive gauche de l'estuaire de la Seine, au nord du pays d'Auge.

Elle se trouve géologiquement à la limite des formations calcaires du Jurassique (oolithique) à l'ouest et du Crétacé (crayeux) au nord et à l'est. 

 

L'appellatif fleur, jadis fleu, est assez commun en Normandie sous forme de terminaison (cf. Barfleur, Vittefleur, Harfleur, Crémanfleur, Fiquefleur et la Gerfleur, rivière du Cotentin). On doit sans doute leur préférer le vieil anglais flēot « ruisseau, estuaire, bras de mer » et « flot » (cf. anglais fleet) qui convient mieux, tant sur le plan phonétique que sur le plan sémantique. 

L'élément Hon serait issu, quant à lui, d'un nom de personne anglo-saxon Huna ou vieux norrois Húni (variante Húnn)

Le gentilé des habitants de Honfleur : les Honfleurais n'est donc pas étymologique, alors que l'on nomme les habitants de Barfleur le plus souvent les Barflotais. (Mais les Honflotaits ! C'est vrai qu'il pleut souvent en Normandie).

 


Clichés de Denis

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